Pendant des décennies, le régime chinois a préconisé la politique dite de « l’enfant unique » (un enfant maximum par famille) et n’a pas hésité à stériliser de force les femmes qui ne suivaient pas la ligne, a ostracisé socialement les couples qui ne se pliaient pas à la règle et les a pénalisés financièrement. Mais avec la chute dramatique de la natalité et le vieillissement de la population, le Parti communiste chinois a changé de braquet. Il a autorisé deux, puis, depuis mai 2021, trois enfants par famille. Mais de nombreux couples mettent en avant le coût de la vie, du logement et des études pour justifier leur attitude plus que réservée à l’égard de cette politique. C’est pourquoi le président Xi Jiping a décidé d’ajouter à la carotte (congés maternités étendus, prime à la naissance…) le gros bâton. Désormais, le planning familial et les milieux médicaux devront refuser tous les avortements considérés comme « non médicaux » et dénoncer les coupables aux autorités. Mais, pas plus hier qu’aujourd’hui, le PC chinois n’a eu l’idée de demander leur avis aux principales intéressées : les femmes.
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