La chaine de cafés Starbucks a licencié des salariés d’un de ses établissements de Memphis, dans le Tennessee, parce qu’ils cherchaient à rejoindre Starbucks Workers United (SWU), le premier syndicat à avoir été récemment fondé au sein de l’entreprise. Il est officiellement reproché à ces sept personnes d’avoir enfreint des règles internes en laissant entrer des journalistes dans l’établissement en dehors des heures d’ouverture pour des interviews. La création, en décembre dernier, d’un syndicat dans deux cafés Starbucks à Buffalo, ville à la frontière avec le Canada, avait suscité l’enthousiasme chez les employés de la chaine. Cette dernière avait alors mobilisé de grands moyens pour tenter de les dissuader, envoyant notamment de nombreux cadres dans la zone et multipliant les recours en justice, En vain. Aujourd’hui, Starbucks cherche à enrayer le mouvement alors que des salariés de plus de 50 de ses établissements cherchent actuellement à rejoindre le syndicat. Et le mouvement semble bien parti.
Accueil > Brèves
Brèves
Jeudi 10 février 2022 [Choix de date]
-
-
Le milliardaire Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a soulevé une tempête de protestations parmi la population de Rotterdam, aux Pays-Bas. Il a en effet fait construire par les chantiers navals locaux un yacht ultra-luxueux de 127 mètres de long et d’une valeur de 430 millions d’euros. Mais ce trois-mâts, qui devrait être achevé cet été, est tellement haut qu’il ne pourra pas passer sous le pont historique Koningshavenbrug pour gagner la mer. Or c’est le seul passage vers le large. Bezos propose donc, contre argent comptant, de démanteler partiellement l’ouvrage, datant de 1878 et classé monument historique, ce qui a suscité la consternation et la colère des habitants. Ce qui pose la question : suffit-il d’être très riche pour pouvoir tout se permettre ? La suite le dira !
-
Samedi dernier Mona Heydari, 17 ans, a été assassinée par son mari et cousin, Sajjad Heydari. L’agence Rokna News a publié une ahurissante vidéo où on le voit souriant déambuler dans le quartier de Khayshayar, à Ahvaz, dans la province du Khuzestan, tenant à la main la tête de son épouse décapitée. Arrêté par la police, ce dernier a expliqué qu’il soupçonnait la jeune femme, qu’il avait épousée lorsqu’elle avait douze ans, de vouloir le quitter. Pour commettre cet assassinat il avait bénéficié de l’aide de son frère mais également de deux hommes de sa belle-famille, tous bien décidés à participer à « un crime d’honneur ». La revue britannique The Lancet a rapporté, en octobre 2020, qu’au moins 8 000 meurtres de ce genre avaient été répertoriés dans le pays entre 2010 et 2014. Quant à la législation iranienne, elle est extrêmement laxiste vis-à-vis des responsables, leur permettant en général de s’en tirer sans grand dommage. En outre on estime qu’environ 30 000 à 35 000 fillettes et adolescentes, âgées de dix à quatorze ans, sont contraintes chaque année de contracter un mariage précoce. Avec la bénédiction des ayatollahs.
L’Iran est loin d’être le seul pays où sévit, à des degrés divers, cette barbarie sexiste patriarcale. Dans un pays occidental comme la France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari ou compagnon et en Argentine une tous les deux jours…
Mots-clés : Féminicides | Iran
-
Selon le Journal du dimanche, Isabelle Muller, la responsable de la communication de la campagne d’Éric Zemmour, est une membre active de l’Opus Dei, organisation de catholiques traditionalistes qui, en son temps, fut un soutien indéfectible à la dictature de Franco en Espagne avant d’essaimer dans le monde entier. Bien connue pour ses coups tordus elle a été surnommée la « sainte mafia ». Zemmour est encore une fois en bonne compagnie.
Mots-clés : Éric Zemmour
-
La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a affirmé qu’en 2021, 718 000 contrats d’apprentissage ont été signés par les entreprises. « Un record absolu » s’est-elle réjouie. Mais Michel Beaugas, le secrétaire confédéral chargé de l’emploi à Force ouvrière, a modéré son enthousiasme. Il a rappelé que le gouvernement avait mis en place des aides aux entreprises pour les inciter à embaucher des appentis. Aides qui, selon les cas, vont de 5 000 euros à 8 000 euros par embauche alors qu’un apprenti ne coûte que 182 euros par mois au patron et qu’il peut être généralement « rentable » au bout de six mois. Mais que va-t-il se passer lorsque ces aides s’arrêteront ? Là-dessus Élisabeth Borne ne s’est pas étendue.