Le patron de la grande distribution annonce qu’il s’engage à bloquer le prix de la baguette de pain à vingt-neuf centimes, malgré la hausse des prix généralisée. Un grand coup de pub, qui masque mal le fait qu’il va pressurer toujours plus fournisseurs et salariés pour continuer à se remplir les poches, et augmenter les prix des autres denrées.
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Brèves
Lundi 24 janvier 2022 [Choix de date]
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Sur la cinquantaine de réacteurs nucléaires en activité en France, cinq sont aujourd’hui à l’arrêt pour une durée indéterminée, en raison de problèmes de corrosion qui pourraient mettre hors d’usage le circuit de secours des réacteurs. Et l’arrêt d’autres réacteurs pourrait suivre.
Dans le même temps, on apprend que les cuves des centrales EPR auraient un défaut de conception entraînant une dégradation anormale du combustible… D’où une mise à l’arrêt depuis six mois pour l’EPR de Taïshan en Chine et un nouveau retard annoncé pour celui de Flamanville.
Et pourtant, Macron et la plupart des politiciens en campagne ne jurent que par le nucléaire : pas de quoi avoir confiance !
Mots-clés : Nucléaire
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La limitation à 4 % de la hausse des tarifs de l’électricité profite surtout… aux concurrents privés d’EDF. L’État lui impose de brader une importante part de son électricité nucléaire à des sociétés privées qui la revendent avec profits. Comme une partie des centrales est à l’arrêt, EDF doit en plus acheter de l’électricité sur le marché, à des prix faramineux. De quoi creuser sa dette, pour ensuite demander à la population de payer pour tous ces cadeaux au secteur privé.
Mots-clés : EDF
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Aux États-Unis, dans le Colorado, plus de 8 000 employés des supermarchés King Soopers et City Market (groupe Kroger) sont en grève pour des augmentations de salaire. À l’occasion de la négociation du nouveau contrat collectif dans leur entreprise, ils revendiquent une augmentation d’au moins six dollars (5,25 euros) de l’heure, alors que la direction veut imposer une baisse de salaire aux nouveaux embauchés.
Ces salariés n’ont jamais arrêté de travailler pendant la pandémie. Mais ce sont les gros actionnaires du groupe qui se sont vus distribuer deux milliards de dividendes l’an dernier. Là-bas comme ici, il est temps de réclamer notre dû !
Mots-clés : USA
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Total a annoncé se retirer de Birmanie devant « les abus et violations des droits humains » perpétrés par la dictature militaire au pouvoir.
Total est présent dans le pays depuis 1992 et s’est depuis toujours très bien accommodé de la dictature en place. Tout un système de montage financier avait même été mis en place pour détourner des centaines de millions de dollars issus des ventes de gaz vers les caisses d’une entreprise publique contrôlée par les militaires.
En février 2021, après la répression sanglante des manifestations après le coup d’État militaire, le PDG de Total persistait et publiait une tribune intitulée Pourquoi Total reste en Birmanie. On appréciera le sens du timing !
Mais cette position commençait à ternir l’image du groupe devant la médiatisation des exactions commises par la junte (1 000 civils tués par l’armée en six mois). Toute cette mauvaise publicité pour des activités qui ne comptent que pour 1 % de la production mondiale de Total, et qui plus est avec un champ de gaz qui arrive en fin d’exploitation en 2025 ? La multinationale préfère aujourd’hui redorer son blason à peu de frais et continuer son sale business sans être sous le feu des projecteurs, comme en Ouganda ou au Mozambique.
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Après les dix-huit avions de chasse commandés l’année dernière à la France, la Grèce a acheté six Rafale supplémentaires. Avec leur armement et les pièces de rechange, c’est environ 3,3 milliards d’euros qu’Athènes doit débourser. Le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis envisage aussi d’acheter trois frégates (entre trois et cinq milliards d’euros) et quatre ou cinq corvettes Gowind au groupe industriel français Naval Group. Ces milliards seraient tellement plus utiles aux hôpitaux et au personnel soignant !