Une dizaine de personnes ont été arrêtées mercredi matin lors d’un raid de la police dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Les policiers venaient expulser la famille Salhiye dont la municipalité a décidé de détruire la maison pour y construire une école. Cette famille s’est battue pendant cinq ans devant les tribunaux pour tenter de conserver son foyer. En vain. Tout cela fait partie de la politique de l’État sioniste, relayée par les autorités municipales, de « judaïser » coûte que coûte, et sous n’importe quel prétexte, les parties de la ville principalement habitées par des Palestiniens.
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Brèves
Mercredi 19 janvier 2022 [Choix de date]
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Alors que les familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth manifestent chaque semaine contre le blocage systématique de l’enquête criminelle par la classe politique, les épargnants ruinés cherchent eux aussi, tout aussi vainement, à faire traduire en justice le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Ce dernier est poursuivi pour malversations et fait également l’objet d’enquêtes de la part des parquets financiers suisse et français. On le soupçonne entre autres, avec son frère Raja, d’avoir siphonné au moins 200 millions de dollars de la banque centrale, somme rondelette qui a atterri dans leurs poches. Mais Jean Tanous, le procureur adjoint à la Cour de cassation, s’est vu interdire de perquisitionner cinq établissements bancaires liés aux frères Salamé sur ordre de son supérieur, le procureur général, agissant lui-même sur injonction du chef du gouvernement, le milliardaire Najib Misatit, actionnaire d’une de ces banques. Au pays du Cèdre, pour les profiteurs, tout baigne…
Mots-clés : Liban
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Emmanuel Macron a « condamné fermement » les attaques lancées par les rebelles yéménites houthis à Abou Dabi et qui ont fait trois morts. Mais il n’a pas eu un seul mot pour dénoncer les milliers de morts et les centaines de milliers de personnes déplacées dont sont responsables les interventions des armées d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis contre la population yéménite. Il faut dire que ces pays sont des acheteurs importants de matériel militaire made in France. Il ne va quand même pas cracher dans la soupe.
Mots-clés : Emmanuel Macron
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Un porte-parole de la formation politique lancée par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, « Horizons », a annoncé que sa formation quittait la « maison commune », lancée par le président de la République dans le but de réunir dans un seul mouvement, « Ensemble citoyens » tous les partis politiques qui soutiennent sa candidature à un second mandat. Raison invoquée : le veto de Macron de voir Horizons fusionner avec un autre petit parti, Agir, ce qui aurait permis à Philippe d’avoir accès à des financements publics, de disposer d’un groupe parlementaire et de monter en puissance, au risque de faire de l’ombre au locataire de l’Élysée. Raison sans doute plus plausible : Philippe veut être suffisamment proche de Macron pour éventuellement se voir gratifier d’un poste lors d’un second mandat, mais paraître suffisamment indépendant de lui pour espérer jouer un rôle si c’est Pécresse qui l’emporte. C’est la vieille sagesse paysanne : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Mots-clés : Édouard Philippe
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En clôturant en visioconférence le congrès de la Conférence des présidents d’universités, Macron s’est fixé, à l’horizon de dix ans, de créer une université « plus forte ». Au-delà du bla-bla habituel du candidat à sa propre succession, deux mesures phares : augmenter les droits universitaires – en pénalisant les étudiants les plus pauvres – et associer étroitement les établissements d’enseignement supérieur aux entreprises afin de les rendre plus « professionnalisants ». Bref une université résolument tournée vers les plus fortunés et les patrons. Ce qui, venant du président de la République, ne peut étonner.
Mots-clés : Emmanuel Macron | Université