Samedi 9 octobre, à Rome, un groupe de néofascistes a pris la tête d’une manifestation des « no-vax » et a attaqué le siège de la Confédération générale des travailleurs italiens (CGIL), coupable – selon eux – de ne pas défendre les travailleurs qui refusent le passe sanitaire. (qui en Italie sera obligatoire à partir du 15 octobre pour tous les emplois).
Au-delà de l’émotion légitime provoquée par cette agression, la question se pose de comment s’opposer aux nervis fascistes. S’en remettre au gouvernement, en lui demandant l’interdiction des groupes fascistes ? Ou dire comme Landini, secrétaire de la CGIL, que s’attaquer aux syndicats, c’est s’attaquer à la Constitution ? Bien sûr, la condamnation de la classe politique est unanime, Draghi, le président du Conseil a téléphoné à Landini pour l’assurer de « la pleine solidarité du gouvernement », mais ces gens-là aussi sont des ennemis des travailleurs. Et les groupes fascistes se moquent bien de la légalité et des articles de la Constitution.
Certains ont reproché à la police d’être intervenue trop mollement, en disant qu’elle était « forte avec les faibles et faible avec les forts ». Eh bien, c’est aux travailleurs de montrer qu’ils sont les plus forts, et ils en ont les moyens. Mais c’est justement sur cette force que les confédérations syndicales refusent de s’appuyer, préférant, en « partenaires sociaux » responsables, négocier les reculs imposés depuis des années par le gouvernement et le patronat à la classe ouvrière italienne.
Samedi 16, les confédérations syndicales CGIL, UIL et CISL appellent à une grande manifestation à Rome. Là encore avec des objectifs affichés qui ne répondent pas à la lutte nécessaire, Landini appelant à répondre aux nervis fascistes « avec tout notre sens civique et démocratique »... Même si c’est d’une toute autre politique dont la classe ouvrière devra se doter contre les fascistes, les travailleurs doivent être résolus à les combattre y compris bien sûr aux côtés de la CGIL, en défendant ses locaux si nécessaire.