C’en est fini de théoriser la lenteur, la stratégie du gouvernement est désormais à l’accélération à toute force de la campagne de vaccination… malgré quelques déboires logistiques, comme à Nice ou Cannes où les CHU ont reçu des seringues inadaptées au vaccin.
Accélération à pas de tortue. Et alors qu’on atteint à peine les 100 000 vaccinations (contre 200 000 vaccinations en Espagne, plus de 400 000 en Allemagne et en Italie, 1,5 million au Royaume-Uni parti un peu en avance), le gouvernement envisage d’augmenter le délai entre les deux doses dans l’espoir de rattraper ses voisins… et tant pis si c’est au prix d’une perte d’efficacité.
Cette campagne et ce nouveau vaccin semblent toujours soulever certaines interrogations voire inquiétudes, et bien au-delà des « anti-vax ». Il faut dire que la défiance envers un gouvernement qui a brillé depuis des mois par sa gestion chaotique de la crise est bien légitime…
La pandémie mondiale a heureusement précipité la course au vaccin. Mais pas uniquement pour de bonnes raisons, bien-sûr : les grands laboratoires s’y sont lancés à cœur joie, y voyant un débouché de quelques milliards d’humains, bien aidés aussi par les millions dont les ont abreuvés les gouvernements, qui ont multiplié les pré-commandes. Le problème est toujours celui d’un système tourné vers le profit de quelques-uns plutôt que vers l’intérêt – et la santé ! – du plus grand nombre.
Mais nous ne devons pas y trouver des raisons de nous méfier d’un vaccin à la technique prometteuse, aux dires des chercheurs et médecins. Une technique (cet « ARN-messager ») que des chercheurs étudiaient déjà depuis des années !
Aujourd’hui se pose surtout la question du rythme de vaccination pour espérer sortir au plus vite d’une situation qui fait des milliers de morts et nous empoisonne la vie.
Si nous dépendons pour cela du manque de centres de vaccination et de capacités de production, c’est par l’incurie du gouvernement et du fait que chaque laboratoire espère garder pour lui sa part du gâteau. Il serait temps de faire d’autres choix, en mobilisant sous contrôle de la population les capacités de l’industrie pharmaceutique dans son ensemble… et en débarrassant la santé de la concurrence et du profit !