Luxfer, près de Clermont-Ferrand, fabriquait 110 000 bouteilles d’oxygène médical par an. Une production vitale en ce moment. Mais, en décembre 2018, la direction a annoncé aux 134 salariés la fermeture… Depuis 15 mois, ceux-ci se battent. Depuis le 20 janvier, ils occupent le site pour empêcher le départ des machines. Ils se disent prêts à reprendre la production et ont lancé une pétition pour une « nationalisation définitive ». Mais le gouvernement ne répond pas à leur demande.
Famar, près de Lyon, unique usine fabriquant en France de la chloroquine, médicament qui semble prometteur pour soigner le Covid-19, est en redressement judiciaire depuis juin dernier et risque la fermeture faute de repreneur. Même si le coronavirus a fait reporter l’audience prévue le 17 mars, le risque est toujours là. Et le gouvernement, pourtant interpellé par les représentants syndicaux, ne fait rien.
Dire que Macron, le 12 mars, avait jugé que « la pandémie révèle que des biens et des services doivent être placés en dehors de la loi du marché », et suggérait de « reprendre le contrôle » notamment « de notre capacité à soigner ». De là à passer aux actes…
Mots-clés : Licenciements