Quand Macron avoue avoir « sous-estimé » le malaise de l’hôpital public, il est loin du compte. 2 000 pédiatres et soignants de pédiatrie ont signé une tribune dénonçant une désertification les obligeant à fermer des centaines de lits. Ils parlent d’une « médecine de guerre » : quel enfant hospitaliser en priorité, quelle chirurgie pourtant indispensable différer... ou qui transférer dans un hôpital lointain ou un service non spécialisé ? À Necker et au Kremlin-Bicêtre, un quart des lits de réanimation pédiatrique est fermé. Un enfant a été renvoyé chez lui car il ne faisait plus « que » dix crises d’épilepsie par jour et qu’un autre en faisant vingt attendait !
Il y a peu de chances que le docteur Buzyn (car la ministre est médecin !) annonce ce mercredi des remèdes adaptés à l’état du malade. Les vrais remèdes, ce sont les revendications des personnels des hôpitaux qui manifestaient jeudi dernier : au moins 300 euros mensuels d’augmentation pour tous, des moyens à la hauteur des besoins et des embauches massives.
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