Législatives : faisons entendre la voix de la riposte du monde du travail !
6 juin 2022 Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique
Macron compte profiter des législatives pour se tailler une majorité de députés à l’Assemblée, prêts à voter toutes les lois anti-ouvrières comme des playmobil. Il nous refait le coup du grand débat avec lequel il avait tenté d’étouffer le mouvement des Gilets jaunes, tout en promettant du sang et des larmes : la retraite à 65 ans et le travail forcé pour les chômeurs en fin de droits. Aucun espoir de bloquer ces sales plans dans les urnes, l’opposition à Macron et à sa politique au service des patrons, c’est dans la rue que ça se passe !
Macron 2 : guerre de classe et grand bla-bla
Inutile de rappeler les états de service de Macron. Ceux de sa nouvelle Première ministre aussi sont éloquents : cette ancienne PDG est responsable de l’infâme réforme de l’assurance chômage qui coupe les vivres aux demandeurs d’emploi. Ces quatre mains de fer prétendent se glisser dans le gant de velours du « conseil national de la refondation », un nouveau gadget sur le modèle du grand débat ou de la convention citoyenne sur le climat – dont toutes les propositions avaient été édulcorées pour plaire aux industriels ! Pas de doute, ces deux-là vont continuer la guerre contre les travailleurs.
Le patronat, lui, ne s’embarrasse pas avec un détail comme des élections. Quel que soit le futur Premier ministre, son programme est clair. Crise écologique, Covid, guerre en Ukraine, c’est toujours au monde du travail, demain comme aujourd’hui, qu’on présentera la facture par le biais des licenciements et de l’inflation. Raison pour laquelle les bénéfices des grands groupes et les fortunes des milliardaires s’envolent !
Le Pen et Zemmour : le racisme au service du patronat
Face à l’inflation galopante et à la misère des services publics, dont l’hôpital qui s’effondre, l’extrême droite dénonce… les impôts que Macron voudrait augmenter ! Elle oublie de préciser que les impôts ne cessent de baisser pour les riches et les grands groupes. Le problème vient des salaires qui sont bloqués. Mais Marine Le Pen l’a répété : elle est opposée à l’augmentation du Smic. Il ne faudrait surtout pas forcer la main au patronat pour qu’il pioche dans ses profits faramineux ! Retour donc aux diversions habituelles : immigration, islam…
La gauche : promesses de campagne… et réalité !
Après avoir promis la 6e République, Mélenchon s’accommode de la 5e et même de Macron dont il se verrait bien Premier ministre. Son programme de la présidentielle, pourtant déjà très respectueux des intérêts des grands groupes capitalistes, a fondu comme neige au soleil dans la Nupes, cette alliance qui fait la part belle au PS et aux Verts.
Mais les rares promesses qu’il contient en faveur des travailleurs suffisent à faire s’étrangler Macron qui accuse la gauche de mener au « désordre et à la soumission ». Diable. C’est plutôt le capitalisme qui mène la planète au désordre des crises incessantes et vise la soumission du monde du travail !
Mélenchon trompe volontairement les travailleurs quand il prétend pouvoir changer les choses depuis les bancs de l’Assemblée. C’est encore le patron du Medef qui l’explique le mieux : « l’économie, on ne peut pas la commander depuis Matignon. Les 700 000 chefs d’entreprise, ils vont dire simplement : “j’avais un CDD, je ne le renouvelle pas, j’avais un intérimaire, je ne le renouvelle pas” »
Reprenons nos affaires en mains
Le vrai pouvoir est dans les mains des capitalistes. La seule opposition à ce pouvoir, c’est celle des travailleurs en lutte. C’est la riposte du monde du travail qu’il est urgent de préparer. Nous n’avons rien à attendre des promesses des Macron, Mélenchon, Le Pen et autres prétendants aux strapontins parlementaires. La seule perspective face aux crises multiples et à la menace de guerre, c’est celle d’un monde débarrassé du capitalisme.
Dans cette élection inutile, mettons un pavé dans l’urne pour montrer notre détermination à nous battre sur le seul terrain qui compte, celui de la grève et de la rue : votons pour les candidats de l’extrême gauche révolutionnaire, ceux du NPA là où ils se présentent et partout ailleurs de Lutte ouvrière.
Mots-clés : Législatives 2022