Dans ce pays de 100 millions d’habitants, le salaire moyen ne dépasse pas 50 euros par mois et le tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le pouvoir en place mène une politique résolument au service des plus riches : cadeaux fiscaux aux capitalistes ou expropriation de paysans pauvres dont les terres sont louées à des investisseurs nationaux ou étrangers. Cette politique injuste a entraîné des manifestations réprimées dans le sang.

La population est maintenue dans la misère, mais les 2 700 millionnaires que compte le pays peuvent se goberger, protégés par l’état d’urgence en vigueur. Et ils ne sont pas les seuls : le pays est devenu un eldorado pour certains géants du textile européen qui exploitent avidement une main-d’œuvre dix fois moins chère qu’en Chine.