Haute-Vienne : une reprise un peu difficile
vendredi 11 juillet 2003
A Limoges le 9 mai un collège était en grève, le 13 mai le Snuipp appelait à la grève avec reconduction à partir du mardi 13 mai, et donnait alors des rendez-vous pour des AG quasi-quotidiennes. Des profs de collèges en grève (surtout ceux où le Snes n’était pas présent), des profs de lycées professionnels, profs stagiaires, surveillants, CPE et toss se sont joints à ces AG. Les militants du Snes des grands lycées n’étaient pas pour ces AG et se sont limités, au mieux, aux « temps forts ».
Dès le lundi 19 mai, une intersyndicale s’est constituée à la demande d’une majorité de l’AG et en a assuré la tenue, du moins formellement. Cela dit, les actions se sont décidées et faites indépendamment. Certains responsables du Snuipp sont alors devenus très hostiles à toutes ces initiatives, actions et tracts en direction d’autres enseignants ou d’autres secteurs. Après le 25 mai, nous sommes néanmoins allés aux cantines de La Poste et de la SNCF, à l’embauche des entreprises du privé importantes de la ville, Legrand, Valéo, Madrange. Après le 3 juin, des enseignants ont assisté à des assemblées de cheminots. Les militants d’extrême gauche, en particulier de Lutte Ouvrière, enseignants comme cheminots, ont pesé dans ce sens.
La « reprise » a été un peu difficile. Ce qui domine cependant, c’est le sentiment que des choses sont ébranlées en profondeur et que ça éclatera à nouveau.
Elise MOUTIERS