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Birmanie : sous la botte de l’armée et de Total

vendredi 22 novembre 2002

Le parquet de Nanterre a ouvert, le 10 octobre, une information judiciaire sur les accusations de deux ouvriers birmans qui, selon le Monde, « affirment avoir été forcés de travailler sur le chantier du gazoduc construit par le groupe pétrolier français TotalFinaElf en Birmanie ».

Depuis 1995 en effet, Total exploite un gisement de gaz en Birmanie et a construit pour cela un gazoduc, qui traverse une région où la junte militaire au pouvoir mène une véritable guerre contre des minorités ethniques. Pour « sécuriser » le gazoduc, l’armée a procédé à des exécutions sommaires et à des déplacements de population, et elle a en outre contraint de nombreux paysans à des travaux forcés, de terrassement notamment, au service de Total.

La firme, qui prétend n’y être pour rien, aurait même directement subventionné des bataillons de l’armée, et reste, selon l’opposante Aung Syi, le « meilleur soutien du régime militaire ».

Qu’on se rassure cependant : le chef d’accusation rédigé par le parquet parle d’une « détention suivie d’une libération avant le 7e jour », un détail contestable qui classe les faits dans la catégorie des délits et non des crimes. Or selon la loi française la prescription des délits démarre 3 ans après les faits. Le dossier contre Total et ses dirigeants devrait donc être classé.

Il n’y a pas que l’armée et l’Etat birmans à la botte de Total.

B.R.

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Mots-clés Birmanie , Monde , Total
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