Lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, Bernard Arnault, PDG de LVMH et première fortune mondiale, s’est offusqué des critiques faites à l’encontre des milliardaires. Il a déclaré : « Je constate avec un peu de surprise – encore qu’en France, il ne faut jamais être surpris – que les gens ne connaissent pas bien l’économie, donc on se fait critiquer par des gens qui ne connaissent pas bien le sujet dont ils parlent. » Et d’énumérer les bienfaits des capitalistes qui créeraient des emplois, investiraient dans des nobles causes sous la forme du mécénat ou autres et, grâce aux impôts qu’ils paieraient, soutiendraient les systèmes sociaux. Bref, il nous refait la théorie du ruissellement qui permet aux plus riches de faire profiter les plus pauvres de leurs bienfaits. Sans un mot pour les dizaines de milliers de salariés qu’ils emploient et qui sont les véritables producteurs de leur richesse. Quant aux impôts qu’ils paient, un exemple parmi d’autres. Arnault affirme : « l’empreinte fiscale totale, c’est-à-dire le cumul impôt sur les sociétés, la TVA et les charges sociales de LVMH, est de plus de 4,5 milliards d’euros par an. » À comparer avec la capitalisation boursière de son groupe qui a dépassé en janvier les 400 milliards d’euros, une première pour une entreprise européenne. Il nous prend vraiment pour des billes.