Les 125 000 salariés de Volkswagen viennent d’obtenir une augmentation de 8,6 % sur deux ans et une prime de 3 000 euros en deux fois. Un accord semblable à celui obtenu dans le reste de la métallurgie. Mais tout ça reste très en dessous d’une inflation à 10,4 %. Et surtout, l’accord engage le syndicat à ne pas appeler à la grève pendant ces deux années de gel des salaires, où l’inflation risque de s’envoler et les restructurations se débrider. Pourtant les grèves s’étaient multipliées : à BMW, Siemens, Mercedes, Osram, ou Oracle… ainsi que chez Adecco et Randstad : 300 000 grévistes dans toute l’Allemagne début novembre. Mais les syndicats ont appelé à des grèves courtes, entreprise par entreprise, voire équipe par équipe. Si les 3,9 millions de salariés allemands de la métallurgie et de l’électronique faisaient grève ensemble, le patronat ne tarderait pas à céder sur 10 % d’augmentation et des salaires à la hauteur des besoins.