Il y a quarante ans, les 16, 17 et 18 septembre 1982, les milices libanaises chrétiennes des phalangistes pénétraient dans le quartier de Sabra, à Beyrouth Ouest, et le camp de réfugiés voisins de Chatila, pour massacrer deux jours durant la population palestinienne qui y habitait. L’opération avait été rendue possible par la présence sur place de l’armée israélienne qui avait encerclé le quartier et le camp en empêchant les Palestiniens de fuir. Selon les estimations, le massacre fit entre 3 500 et 5 000 morts et un nombre impressionnant de blessés, de femmes violées, de maisons détruites… Aucun phalangiste ne fut jamais poursuivi pour ce crime contre l’humanité… pas plus d’ailleurs que l’armée israélienne qui avait rendu le massacre possible en collaborant étroitement avec les milices d’extrême droite.