Le calcul des pensions par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) est dans le collimateur de la Cour des comptes en raison d’erreurs dans les montants, et dans les trois quarts des cas, en défaveur des retraités concernés. L’année dernière, un retraité sur sept a été victime d’une erreur de calcul, pour un montant estimé à 70 millions d’euros. Une paille. Le directeur de la Cnav, Renaud Villard, a promis que les anomalies pourront être corrigées en ligne d’ici la fin de l’année en faisant cependant porter le chapeau aux retraités eux-mêmes dont beaucoup auraient eu la mauvaise idée d’avoir plusieurs employeurs pendant leur vie professionnelle et connu des périodes de chômage. D’où des « carrières hachées » plus difficiles à reconstituer. À l’ère de l’informatisation c’est une excuse qui fait sourire d’autant plus qu’à la fin, comme toujours, c’est généralement le lampiste qui trinque.