Le comité législatif ministériel a approuvé le fait de laisser la liberté de vote aux membres de la coalition gouvernementale sur un projet de loi qui interdirait « l’agitation du drapeau d’un pays ennemi ou de l’Autorité palestinienne, dans les institutions soutenues par l’État », y compris les universités. Les autorités veulent ainsi empêcher les citoyens arabes d’Israël d’exprimer leur identification avec le mouvement national palestinien comme ils l’ont fait notamment lors des funérailles d’une journaliste tuée alors qu’elle couvrait une opération militaire en Cisjordanie, ou lors d’un rassemblement commémoratif pour la Journée de la Nakba (la « Catastrophe » de 1947/48) à l’université Ben Gourion de Beer-Sheva. Et, dimanche dernier, des milliers de drapeaux palestiniens ont flotté sur Jérusalem alors que la droite et l’extrême droite israéliennes, drapeaux israéliens déployés, défilaient haineusement dans les quartiers arabes pour célébrer la prise de la ville par l’armée israélienne en 1967. Mais cette mesure imbécile n’empêchera pas le peuple palestinien de continuer à lutter pour ses droits.