Jérémie Cohen, un jeune homme de confession juive, avait été mortellement percuté en février dernier par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, alors qu’il était poursuivi par une bande de jeunes. Quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, l’affaire avait pris une dimension politique lorsque le candidat Éric Zemmour s’était publiquement demandé si Jérémie Cohen était « mort parce que juif ». Bref il s’agissait d’une agression antisémite. Une version reprise ensuite par Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan malgré les appels à la prudence lancée par la famille de la victime. Or deux jeunes viennent de se rendre volontairement à la police et il apparait que, pour l’instant, rien n’accrédite la thèse d’un acte antisémite. Mais l’important pour les candidats d’extrême droite était de faire le buzz.