Vincent Bolloré va céder ses centres logistiques en Afrique pour 5,7 milliards d’euros à l’armateur italo-suisse MSC. Ces activités concernent plus de vingt pays sur le continent africain, notamment un réseau de seize concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires. Grâce à ce magot, amassé sur le sang et la sueur des travailleurs africains, Bolloré, un des symboles de la Françafrique, va continuer d’étendre son empire dans les médias (Canal+, CNews, Europe 1, Paris Match, Le Journal du dimanche, Capital, Télé-Loisirs…) en leur donnant une connotation toujours plus droitière, voire zemmourienne. Et une récente commission sénatoriale qui s’est penchée sur la question n’y a rien trouvé à redire. Pour elle, à l’évidence, la liberté de la presse est parfaitement soluble dans l’argent.