À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, et dans le but de montrer sa fermeté sur le régalien, Valérie Pécresse s’est rendue dans les quartiers nord de Marseille pour affirmer sa volonté d’une « impunité zéro » face à la délinquance, notamment au trafic de drogue. Mais cette impunité ne devrait s’appliquer qu’aux petits dealers qui font leur business au pied des tours d’immeubles. Quant aux grands délinquants financiers, pas question de se montrer aussi sévère avec eux. La meilleure preuve est que dans son équipe de campagne figure un des dirigeants du cabinet de conseil McKinsey accusé de n’avoir pas payé d’impôts en France pendant dix ans. Avec Pécresse présidente, la grande délinquance en col blanc aurait encore de beaux jours devant elle.