Après la présentation de son programme économique, Macron a été accusé par une partie de la classe politique d’avoir effectué un « pillage » des propositions mises en avant par Les Républicains (retraite à 65 ans, allègement des droits de succession, etc.) et d’être ouvertement de droite. Immédiatement, ses porte-flingues sont montés au créneau pour démontrer que le Président était malgré tout un peu de gauche. S’est distingué dans l’exercice le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a déclaré : « Je suis de gauche. Et puisque certains s’interrogent sur le vote utile à gauche, je voudrais dire que le vote utile à gauche, pour moi, c’est Emmanuel Macron. » Et d’avancer que, comme lui-même, nombre d’anciens ministres socialistes de François Hollande soutiennent le président sortant et de citer pêle-mêle Jean-Pierre Chevènement, Marisol Touraine, Élisabeth Guigou… sans oublier Macron lui-même. Ce qui prouve surtout qu’entre la gauche et la droite de gouvernement, les différences ont l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette.