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BioMérieux : grève reconductible pour les salaires !

dimanche 13 février 2022

Les salariés de production de l’entreprise pharmaceutique BioMérieux à Craponne, en région lyonnaise, en grève reconductible depuis mercredi 9 février.

Les bénéfices explosent, pas les salaires !

Ce qui a déclenché la grève ? Les augmentations ridicules proposées par la direction : 2,3 % d’augmentation pour les ouvriers (soit 38 à 42 euros brut), 2 % pour les techniciens (39 à 53 euros) et 0 % pour les cadres ! Et une prime Pepa (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) de 200 à 500 euros, exonérée de cotisations sociales. Mais s’il manque plusieurs centaines d’euros sur la fiche de paie, c’est par mois et pas une fois dans l’année ! Ces clopinettes ont mis les salariés en colère, bien conscients que les bénéfices de l’entreprise s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros. Il est vrai que vendre du matériel et des tests de détection du SARS-CoV-2 en ce moment, ça rapporte gros !

120 euros ou on continue !

La grève a commencé mercredi 9 février avec environ 80 grévistes sur les 200 de la production du site de Craponne, qui se sont retrouvés à une quarantaine pour organiser un piquet de grève devant l’entreprise : banderoles, drapeaux, barbecue, palettes pour se réchauffer autour d’un petit feu, sono, etc. Les grévistes se sont réunis en assemblée générale et se sont mis d’accord sur une revendication adoptée à l’unanimité : « On demande 300 euros d’augmentation. En dessous de 120 euros, on ne négocie même pas ! » et ont voté la reconduction.

Tentatives d’intimidation et soutiens

Pour l’instant, les réponses de la direction ont été l’intimidation et le mépris. Intimidation quand la direction a envoyé, le premier jour, la sécurité et même la police « contrôler » les grévistes sur le piquet. Mépris quand le deuxième jour, la boite a proposé une prime de participation (qui n’avait pas été donnée depuis dix ans)… mais sans la chiffrer ! Il est vrai que la direction a dû être étonnée de constater le deuxième jour que le nombre de grévistes avait atteint la centaine, grossi entre autres de quelques salariés venus du site de Marcy-l’Étoile. Le piquet de grève s’est encore dynamisé le troisième jour, avec 80 grévistes présents, plus déterminés que jamais et équipés de barnums pour résister à la pluie !

Le soutien des délégations d’autres entreprises locales de la chimie (Kem One, Total, Sanofi) passées sur le piquet a fait par contre chaud au cœur. Tout comme le coup de main des salariés d’un dépôt Keolis en face de l’usine pour stocker le matériel du piquet la nuit, de travailleurs de Mr.Bricolage pour fournir les palettes, les coups de klaxon de soutien et les dons à la caisse de grève.

S’étendre pour gagner

La grève repartira de plus belle lundi matin, avec détermination. Chacun est conscient que c’est la grève des grévistes, qu’il va falloir la faire vivre, continuer à la diriger démocratiquement, mais surtout l’étendre… aux non-grévistes, aux autres sites BioMérieux de Marcy-l’Étoile et de La Balme, et aux autres entreprises…

Correspondants locaux, dimanche 13 février

Mots-clés BioMérieux , Entreprises , Grève , Salaires
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