Le grand festin des prédateurs

Valérie Pécresse a remporté la primaire des Républicains. Une femme pour se rénover, mais pour le programme, c’est le retour au XIX^e siècle. Suppression de 150 000 postes de fonctionnaires, instauration de quotas d’immigration, retraite à 65 ans. Bref, rien de discordant dans le concert anti-ouvrier des Le Pen, Zemmour, Darmanin, Macron et consorts. Tandis que Macron est parti vendre des avions de chasse aux Émirats et fait ami-ami avec le dictateur saoudien. C’est la douche, organisée d’en haut, d’idées tirées du fond des égouts.

Du côté de la gauche institutionnelle, sous un mince vernis d’hypocrisie, c’est une même défense de la police, un même nationalisme économique pro-patronal, et bien peu concernant les préoccupations des classes populaires.

Oui, nous « sommes en guerre », comme dit Macron, mais en guerre sociale

Noël approche et, du côté des travailleurs, on peine à trouver de quoi faire la fête en famille. Nouvelle vague de Covid, nouveau variant faute d’avoir fourni les vaccins au monde entier. Et les pauvres toujours plus pauvres, les riches toujours plus riches. Il y a 309 000 millionnaires de plus en France malgré, ou peut-être grâce au Covid !

Première, deuxième, troisième lignes, la bourgeoisie avoue que tous les travailleurs sont essentiels. Ce qui ne l’empêche pas d’en licencier toujours plus pour surexploiter les autres. Chez Bosch à Rodez, ou à la SAM à Decazeville.

La colère couve. Les hôpitaux craquent de toute part et des soignants manifestent, excédés par l’incurie du pouvoir. La Guadeloupe et la Martinique se sont révoltées contre la misère : police, couvre-feu et lourdes condamnations pour toute réponse… La Kanaky-Nouvelle Calédonie vient de se voir imposer un référendum bidon, dans un contexte de Covid empêchant une large participation des Kanak : près de 60 % d’abstentions. Mais Macron se réjouit. Toute idée d’indépendance ou autonomie est rejetée. Le nickel, entre autres, restera sous contrôle français. C’est toujours les colonies !

Les richesses s’accumulent en Bourse. Des migrants se noient dans la Manche et la Méditerranée. On accuse les passeurs ? Mais ce sont les États européens qui érigent toujours davantage de barbelés à leurs frontières, permettant aux passeurs de détrousser davantage en augmentant leurs tarifs.

Il faut combattre pour une autre société

Noël approche, et les grands patrons, les actionnaires et leurs valets politiciens croient se prémunir de l’incendie social en cherchant à nous diviser. Mais les immenses richesses qu’ils accumulent sont créées par les travailleurs du monde entier.

Tous ensemble, nous pourrions contester le pouvoir de cette classe d’exploiteurs, et même le confisquer, et l’exercer de façon révolutionnaire à sa place. Pour enfin bâtir une société ouverte et sans frontières, accueillant toutes les cultures, où l’on choisirait démocratiquement ce qui doit être produit, où le travail serait distribué équitablement entre tous. Où les progrès techniques n’auraient plus pour but la guerre et l’asservissement du plus grand nombre, ni comme conséquence la pollution de la nature, mais serviraient à libérer toute l’humanité de la misère et de l’oppression.

Dès aujourd’hui, nous pouvons imposer au grand patronat, par nos combats, le partage du temps de travail, l’augmentation des salaires, la fin du secret industriel et des brevets, l’ouverture des frontières aux hommes et aux femmes plutôt qu’aux seuls capitaux !

C’est ce programme de lutte pour une autre société que défend notre camarade Philippe Poutou dans sa campagne présidentielle : il est temps d’unir nos forces pour une cause qui en vaille la peine !

Contre ces États européens qui tuent et parquent les migrants dans des prisons-bidonvilles aux frontières de l’Europe : manifestons le samedi 18 décembre, en faveur de l’accueil des migrants.