Composée de 27 membres nommés par les États, chargée de contrôler la régularité de l’exécution du budget communautaire, elle serait « la conscience financière de l’UE ». Pourtant, certains d’entre ses membres agissent comme des profiteurs sans scrupule, empochant des milliers d’euros de primes de logement pour des domiciles fictifs, abusant des « frais de représentation » et se servant des moyens mis à leur disposition à des fins personnelles.

D’après Libération, un tiers d’entre eux n’assistent presque jamais aux séances de travail du Luxembourg où ils sont pourtant tenus de résider, obligation qu’ils contournent en fournissant des adresses fictives. De plus, garantie de leur indépendance, toute activité politique leur est interdite. Klaus Heiner Lehne, leur président, n’en a cure et reste un membre très actif du parti CDU. De son côté Karel Pingxten, son collègue belge, a continué pendant des années à siéger aux réunions du parti libéral flamand et fut accusé de graves malversations. Mais ces fraudeurs de haut rang échappent aux sanctions, protégés par leurs pairs.