Près de deux semaines après le coup d’État mené par Abdel Fattah al-Burhane, les Soudanais continuent de manifester leur opposition aux militaires. Deux nouvelles journées de désobéissance civile ont eu lieu dimanche et lundi derniers à l’appel de nombreuses organisation syndicales de salariés, d’enseignants, d’avocats, de médecins et d’autres professionnels… À Khartoum, les forces de l’ordre se sont déployées pour disperser des groupes de manifestants et déblayer des barricades à coup de gaz lacrymogènes et en tirant à balles réelles. Les manifestants ne croient plus aux tentatives de médiation internationale. « Pas de dialogue, pas de négociation, pas de partenariat » avec l’armée : ce sont les mots d’ordre mis en avant par les comités de résistance et des organisations de la société civile face aux généraux putschistes. Ces derniers ont multiplié les arrestations et coupé Internet dans tout le pays. Mais, pour l’instant, la mobilisation populaire se poursuit.