Saisi d’un projet de loi d’initiative citoyenne, qui a récolté plus de 100 000 signatures dans le pays, la Diète polonaise s’apprête à examiner une nouvelle législation qui rendrait l’avortement punissable de cinq à vingt-cinq ans de prison pour les femmes qui y ont recours et les médecins qui les aident, voire, dans certains cas, de la prison à perpétuité. L’avortement était déjà interdit depuis octobre 2020 sauf dans deux cas : mise en danger de la santé ou de la vie de la mère et si la grossesse résultait d’un inceste ou d’un viol. Ce sont ces deux exceptions que le projet de loi veut abolir, avec la bénédiction de l’Église catholique. Mais les femmes polonaises n’ont pas dit leur dernier mot.