Une semaine après le coup d’État de l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et une répression meurtrière, les manifestations de protestation continuent dans tout le pays. Samedi un million de personnes sont descendues dans la rue dans les principales villes, dont la capitale, Khartoum, en scandant « Non au régime militaire » et « Pas de retour en arrière possible  ». Depuis son indépendance, il y a 65 ans, ce pays pauvre, déchiré par les divisions ethniques, a été dirigé presque sans discontinuité par des militaires. Mais, en 2019, après un soulèvement populaire qui avait duré six mois et avait fait plus de 250 morts, les Soudanais s’étaient débarrassés du dictateur Omar el-Bechir qui avait dirigé le pays pendant trois décennies. Et c’est la crainte de voir un nouveau Bechir s’emparer du pouvoir qui les mobilise. Vive la lutte du peuple soudanais  !