Joe Biden vient de renoncer à une de ses promesses qu’il avait très médiatisée : imposer les plus-values des 700 milliardaires américains au taux de 23,8 %. Cela aurait conduit les deux hommes les plus riches du monde, Elon Musk (Tesla) et Jeff Bezos (Amazon), à payer respectivement 50 milliards et 45 milliards de dollars (42,2 et 39 milliards d’euros) d’impôts sur les cinq prochaines années. De même, le président américain a abandonné l’idée de monter de 21 % à 28 % le taux d’impôt sur les sociétés, ou de porter le salaire minimum fédéral (une espèce de Smic horaire) de 7,25 à 15 dollars (de 6,27 à 13 euros). Dans le même temps il a annoncé qu’il était contraint, faute de financement, de diviser par deux son plan d’urgence sociale. Preuve que de l’autre côté de l’Atlantique, comme ici, les promesses des politiciens n’engagent que ceux qui y croient.