Nouveaux rétroviseurs, nouveaux valideurs, nouveaux bus, nouveaux trams, nouveaux métros… et même nouveau téléphérique : les investissements, en cours ou à venir, ne manquent pas  ! Et comme beaucoup l’ont remarqué, tandis que des millions sont mis sur la table pour le développement et la modernisation du réseau, nos conditions de travail se dégradent et nos salaires ne suivent même pas l’inflation.

Mais ne nous trompons pas de combat : avec ces investissements, financés par la collectivité et donc nos impôts, c’est notre outil de travail qui est en jeu. Les difficultés posées au quotidien par un matériel vétuste et défectueux sont évidentes. Certes, certains choix, sans l’implication des travailleurs ou des usagers concernés, s’avèreront sans doute mauvais. Mais nous aurions tort de nous opposer à la modernisation du réseau, qui démontre surtout l’importance des transports en commun dans la vie de tous. Cette modernisation est même insuffisante au regard des besoins.

Quant aux nécessaires hausses de salaire, et à l’obtention de conditions de travail permettant de ne pas s’user à la tâche mais de travailler bien et dignement, elles ne sont pas à opposer à ces investissements, au contraire. Elles sont à exiger auprès de ceux qui profitent de juteux contrats pour pouvoir nous exploiter : nos employeurs  !