Au pouvoir depuis plus de vingt ans, Vladimir Poutine fait tout pour prolonger son règne. En 2020, il a modifié la loi fondamentale russe pour rester au Kremlin jusqu’en 2036. Il affirme maintenant qu’évoquer sa succession serait « déstabilisateur » pour le pays.

Son bilan n’est pourtant pas fameux : les libertés publiques se réduisent comme peau de chagrin ; le droit de manifester est pratiquement interdit, toute opposition sévèrement réprimée ; les médias sont contrôlés par l’État et s’abstiennent de critiquer le régime, de crainte d’être accusés « d’agents de l’étranger ».

Pendant ce temps, la pandémie et le confinement ont détérioré la situation économique, entraînant la baisse du pouvoir d’achat de la population. En 2020, 18,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté avec un revenu mensuel inférieur à 125 euros.

La jeunesse étouffe sous le joug policier, mais n’entend pas se laisser faire éternellement, inspirée pour certains par l’avocat anticorruption emprisonné, Alexei Navalny, bête noire du régime. C’est bien du côté de cette jeunesse et des travailleurs que pourrait venir la « déstabilisation » du régime.