Les discours sur «  l’invasion migratoire  » que tiennent, avec des nuances et des variantes, tous les tenants de la droite et de l’extrême droite – de Pécresse à Bertrand, en passant par Darmanin, Le Pen ou Zemmour – ont pour seul objectif de surfer sur le racisme latent d’une partie de la population en lui donnant une justification «  objective  ». Or des chiffres récents montrent qu’il n’en est rien. Le taux d’immigrés en France (10,2 % de la population) est inférieur non seulement à la moyenne des pays de l’OCDE (13,6 %) mais aussi à ceux de pays comme l’Espagne (13,3 %), les Pays-Bas (13,5 %), le Royaume-Uni (13,7 %), l’Allemagne (16,2 %) ou la Belgique (17,3 %). Sans même parler, outre-Atlantique, du Canada (20,3 %). Le «  grand remplacement  » n’est donc pas encore pour demain, ni pour après-demain. Ce qui n’empêchera évidemment pas les démagogues de tout poil de continuer d’agiter le spectre du danger migratoire dans l’espoir qu’électoralement parlant ça finira bien par payer. Et tant pis pour les migrants.