Mardi, vers cinq heures du matin, un TER a percuté quatre migrants qui se trouvaient sur les voies, à Ciboure. Trois d’entre eux sont morts sur le coup, un autre a été grièvement blessé. Les victimes, toutes algériennes, étaient âgées de 21 à 40 ans. Elles avaient réussi à franchir la frontière franco-espagnole et espéraient gagner le nord de la France. Au cours des derniers mois, trois autres migrants ont trouvé la mort dans la région, deux en tentant de traverser la Bidassoa, le fleuve qui sert de frontière entre les deux pays, et un troisième en se suicidant. Le renforcement des contrôles à la frontière oblige les migrants à prendre de plus en plus de risques pour tenter de la franchir. Les associations locales d’aide aux migrants et un collectif d’avocats demandent l’instauration d’un couloir humanitaire qu’ils pourraient emprunter sans risquer leur vie. Il y a peu de chance qu’ils soient entendus. Ce qui n’est sans doute pas le cas des syndicats de police qui réclament de nouveaux renforts.