Le milliardaire Vincent Bolloré, propriétaire entre autres de plusieurs ports en Afrique, est devenu le principal actionnaire du groupe Lagardère et ainsi le véritable patron de la station radio Europe 1. Ce changement a eu des conséquences immédiates sur le contenu des émissions. Certaines sont désormais communes avec la chaîne CNews, également propriété de Bolloré, dont l’une des stars est le polémiste d’extrême droite raciste Zemmour. Un des premiers gestes de Bolloré a été d’imposer une grande interview de Jean Messiha, ex-membre du Rassemblement national. Pour diriger le service politique il a fait appel à un cadre de l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles.

Cette orientation a choqué une bonne partie des 120 journalistes de la station. Ceux qui avaient les moyens de se recycler facilement grâce à leur notoriété et leurs relations sont partis. 76 autres ont demandé une rupture collective conventionnelle. Au point que Bolloré a du mal à recruter malgré des salaires de 6 000 euros par mois. Nul doute qu’il finira tout de même par trouver des mercenaires du clavier et du micro. L’argent est maître, dans les médias comme ailleurs.