Éthiopie : le viol comme arme de guerre
mercredi 11 août 2021
Un rapport d’Amnesty International accuse des troupes éthiopiennes et érythréennes de centaines de viols et d’exactions contre des femmes du Tigré, une région d’Éthiopie où les combats font rage depuis le mois de novembre. Ces troupes, qui se battent contre les rebelles tigréens, ont agressé des centaines de femmes et filles, imposant à certaines victimes esclavage sexuel et mutilations. Certaines rescapées ont dit avoir été violées en réunion alors qu’elles étaient retenues prisonnières pendant des semaines, d’autres devant des membres de leur famille et certaines disent avoir eu des objets, comme des clous et du gravier, introduits dans le vagin. « Il est clair que le viol et la violence sexuelle ont été utilisés comme une arme de guerre pour infliger des dommages physiques et psychologiques durables sur les femmes et les filles au Tigré » a affirmé la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard.
Selon le rapport d’Amnesty, des centres de soin au Tigré ont recensé 1 288 cas de violences envers les femmes de février à avril 2021, et les médecins estiment que de nombreuses victimes ne viennent pas les voir.