Au cours des dix-huit derniers mois, le ministère de l’Intérieur britannique a enregistré officiellement soixante-dix incidents racistes suscités par des militants d’extrême droite contre des demandeurs d’asile hébergés dans des foyers ou des hôtels. Mais les organisations d’aide aux migrants estiment que ces chiffres sont largement sous-estimés et doivent être multipliés par deux ou trois. Parmi ces incidents, on relève notamment une tentative d’homicide au moyen d’une voiture, des jets de pierres, de bouteilles et d’œufs, des menaces d’enlèvement, des pétards lancés en direction des lieux d’hébergement, voire des simulations de coups de feu en pleine nuit pour empêcher les résidents de dormir. Nombre de ces méfaits sont dus à une organisation fascisante, Britain First (Grande-Bretagne d’abord), qui poste sur les réseaux sociaux des vidéos vantant ses exploits.

Si le racisme n’est pas chose nouvelle au Royaume-Uni, il a explosé depuis la campagne pour le Brexit où une bonne partie de la classe politique a flatté sans vergogne les préjugés nationalistes et chauvins de la population. On voit le résultat.