Najib Mikati a été désigné par le président libanais Michel Aoun pour tenter de former le nouveau gouvernement après que Saad Hariri a jeté l’éponge. Musulman sunnite et vieux cheval de retour de la politique libanaise, Mikati a été plusieurs fois Premier ministre dans le passé, notamment en 2005 et de 2011 à 2014. Il a pour lui deux atouts de poids : d’abord le soutien du Hezbollah, le mouvement armé chiite proche de l’Iran, et ensuite une fortune personnelle évaluée à 2,3 milliards d’euros, ce qui lui permet de voir venir dans un pays largement ruiné. On peut être assuré que Mikati n’est pas le genre à renverser la table et à rechercher les coupables de l’explosion du port de Beyrouth il y a un an. Et, pour une bonne partie de la population, il représente le symbole même de la corruption qui gangrène le pays.

Ça promet pour l’avenir.