Samedi, plusieurs milliers de manifestants ont déferlé dans les rues de Rio de Janeiro, ainsi que d’autres grandes villes brésiliennes. Pour la troisième fois en un mois, ils dénoncent la gestion catastrophique de la pandémie par le président Bolsonaro, dont les efforts pour minimiser la gravité du virus cachent mal les 520 000 victimes recensées du Covid. Celui qui a fait de sa campagne présidentielle une croisade contre les élites magouilleuses, est d’autant plus désavoué qu’il trempe dans une affaire de corruption. Des membres de son gouvernement responsables de l’achat des vaccins se seraient copieusement servi au passage… Y compris sur le dos d’une population qui paye la facture d’une crise sanitaire qui n’en finit pas.

La démagogie d’extrême-droite trouve ses limites quand ce genre de pourfendeur des « élites » accède au pouvoir.