La situation sanitaire, la fermeture des frontières et donc le report des expulsions allongent indéfiniment les durées de rétention dans ces prisons qui ne disent pas leur nom.

Dans le CRA du Canet, les retenus, migrants, travailleurs sans papiers parfois présents depuis des années en France, tentent de se mobiliser pour dénoncer leur enfermement abusif, les conditions déplorables de leur rétention, la suppression des parloirs et des visites, la multiplication des cas de Covid chez les retenus et les surveillants [1]...

Certains ont entamé une grève de la faim. En fin de semaine, un incendie a touché trois cellules.

Ces situations inhumaines sont intolérables ! Il est temps de fermer ces centres de la honte, de mettre fin aux expulsions et de régulariser tous les sans papiers. En attendant, pour les manifestants, samedi, il s’agissait surtout d’exprimer leur soutien le plus fort possible, pour se faire entendre à l’intérieur. Cela n’a pas manqué : aux cris de « Liberté ! Liberté ! », ont répondu des salves d’applaudissements.

Sabine Beltrand