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Sex Education

mardi 6 octobre 2020

Sex Education, Grande-Bretagne, 2019, en cours.

2 saisons, 16 épisodes de 50 minutes, Netflix.

La série suit la vie de lycéens d’une sorte de Pays de Galles nommé Moordale du point de vue d’Otis, jeune garçon timide, bourré de craintes sur sa sexualité et qui vit avec sa mère sexothérapeute, ce qui n’arrange rien.

Un peu par hasard, il se retrouve à aider un camarade de classe à gérer ses relations sentimentales et sexuelles. Maeve, une camarade populaire et rebelle, entend leur discussion. Ayant besoin d’argent, elle pousse Otis à organiser dans le lycée un cabinet souterrain de sexothérapie, en s’appuyant sur ce qu’il connaît de la clientèle et des pratiques de sa mère.

Les « consultations » s’enchaînent au fil des épisodes. Couacs, méprises, amour et consentement : tout ce que peut générer la pression sociale autour de la sexualité, particulièrement exacerbée à l’adolescence, y passe. Les parcours variés et drôles des personnages vivant leurs vies malgré l’homophobie, le sexisme ou la pauvreté mettent aussi en scène des violences sociales dont on peut se défendre : les personnages réagissent, par exemple, collectivement contre l’humiliation d’une lycéenne dont des photos intimes ont été diffusées dans tout le lycée.

Tout en ayant leur charme, certains personnages sont un peu stéréotypés. La série véhicule des lieux communs dans l’analyse de certaines situations – le refoulement de l’homosexualité notamment. Mais elle pose un regard bienveillant sur l’adolescence et essaye tant bien que mal de mettre en scène des sujets historiquement auparavant peu évoqués dans les teen series.

Comme d’autres séries Netflix, une bonne synthèse, une bonne musique, de bons moments. Bref, Netflix diffuse une vision des relations entre lycéens un chouïa plus progressiste que la république couverte de la tête aux pieds de Blanquer.

Jeanne Navès

Mots-clés Société
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