Le 24 août, à Kenosha aux États-Unis, l’officier de police Rusten Sheskey a tiré sept balles à bout portant dans le dos de Jacob Blake, un homme noir qui tentait de monter dans sa voiture pour se soustraire à une arrestation. Cette nouvelle violence policière, trois mois après la mort de George Floyd, a relancé les manifestations « Black Lives Matter » à Kenosha et dans tout les États-Unis. Blake n’est pas mort mais passera sans doute le reste de sa vie en fauteuil roulant… Rusten Sheskey lui est à son domicile, suspendu mais toujours rémunéré. Le 25 août, deux manifestants ont été abattus et un troisième grièvement blessé par Kyle Rittenhouse, un militant d’extrême droite de seulement 17 ans, ancien membre cadet de la police de Grayslake en Illinois, venu armé d’un fusil d’assaut avec d’autres nervis d’extrême droite pour en découdre avec les manifestants. La police sur place avait apprécié leur présence, Rittenhouse avait même, dans un premier temps, pu quitter les lieux tranquillement et rentrer chez lui en Illinois. C’est ça l’État américain (et pas que lui) : une violence policière meurtrière contre les pauvres et les Noirs, doublée d’une tolérance, voire d’une complicité de la police à l’égard de l’extrême droite.

Ceux qui manifestent pour réclamer la justice pour les victimes et la fin du racisme policier ont raison, mais il serait naïf de porter ses attentes et ses espoirs sur Joe Biden, politicien démocrate sur le retour qui se présente face à Trump. Biden a déclaré récemment : « il est préférable que le police tire dans les genoux plutôt que dans le cœur »..., plutôt le fauteuil roulant que la tombe ? Visiblement le policier Rusten Sheskey l’a entendu...