La solidarité du chacun pour soi
mardi 17 septembre 2019
En France, les régimes de retraite obligatoires fonctionnent par répartition : les cotisations des actifs financent les pensions des retraités. Ils ne subissent donc pas les aléas des systèmes par capitalisation, basés sur une épargne qui représente surtout une manne financière convoitée par les spéculateurs de tout poil, sans garantie de retour. Mais dans les régimes par points, la « solidarité entre générations » que prétendent défendre Macron ou Delevoye s’arrête à peu près là. Car même si ces régimes peuvent accorder des points sans cotisation (arrêt maladie, maternité…), des majorations de pension (par exemple au titre des enfants élevés ou à charge) ou une réversion à des ayants droit, leur principe reste que chacun ne reçoit qu’en fonction de ce qu’il a personnellement cotisé, avec les hauts et les bas de toute une carrière. À l’inverse, un calcul de la pension sur la moyenne salariale des 10, ou même 25, meilleures années neutralise une partie des plus mauvaises périodes.