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Que contient le projet de loi « pour une école de la confiance » ?

mardi 14 mai 2019

Le projet de loi « pour une école de la confiance », adopté par l’Assemblée en février et actuellement discuté au Sénat, est un ensemble d’ajouts et de modifications du Code de l’Éducation dont plusieurs articles et amendements font réagir, à juste titre, enseignants et parents d’élèves.

L’article 1 donne le ton : il instaure un devoir « d’exemplarité » et un devoir de réserve pour les personnels. Blanquer voudrait ainsi restaurer « l’autorité » des enseignants… et celle de leur hiérarchie ! Il s’agit en réalité de donner un cadre juridique permettant de rappeler à l’ordre les professionnels de l’Éducation nationale qui formuleraient des critiques sur le système scolaire ou les politiques menées. La hiérarchie pourra se prévaloir de cet article pour faire pression sur les personnels en lutte ou simplement témoignant de la réalité de leur métier !

Les articles suivants concernent l’obligation d’instruction dès 3 ans. Un cadeau de 150 millions d’euros au privé, comme nous le détaillons par ailleurs, qui se fera nécessairement au détriment du financement de l’école publique, alors même que les inégalités territoriales concernant le financement des écoles élémentaires sont déjà criantes entre les communes riches et les communes défavorisées.

D’autres articles s’attachent à la création des EPLEI et EPLESF. Derrière ces sigles barbares, c’est la mise en place d’une véritable ségrégation scolaire qui s’esquisse avec, d’un côté la mutualisation des écoles d’un secteur sous la houlette d’un collège pour créer les « écoles du socle » ou des « savoirs fondamentaux » et, de l’autre, la possibilité d’ouvrir des écoles d’élite bilingues, financées en partie par des fonds privés, sur le modèle des « lycées français » à l’étranger. 

Mots-clés Enseignement , Politique