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Grand débat, grand bla-bla : Grève, blocage, Vive le combat !

mardi 5 février 2019

Les Gilets jaunes ont sacrément réchauffé l’ambiance générale. Ce qui explique le succès de cette journée du 5 février à l’appel de plusieurs confédérations syndicales, à laquelle, justement, se sont joints bon nombre de Gilets jaunes. Salariés de TPE, d’associations ou aides à domiciles, certains ont débrayé pour la première fois. Cette journée réussie de manifestations est une première étape de l’extension du mouvement des Gilets jaunes aux entreprises, et du passage nécessaire à la grève. De quoi encourager les militants syndicaux et les travailleurs à construire la mobilisation à la base, comme l’ont fait les Gilets jaunes, seul moyen de déboucher sur une grève réussie car contrôlée par les grévistes eux-mêmes

Macron = répression

Samedi dernier, acte XII, trente gueules cassées, éborgnées par les flashball ou amputées par les grenades des flics, ouvrent le cortège parisien des Gilets Jaunes. Un sacré contraste avec le « Grand Débat » bien policé en costume et écharpe tricolore. Dans la rue, des chômeurs, des étudiants, des salariés de petites et grandes entreprises, des retraités : les travailleurs, notre classe. Dans les salons, des notables et des politiciens petits et grands qui espèrent étouffer le mouvement sous leur bla-bla.

La manœuvre ne prend pas, les manifestations continuent

Alors Macron lance des ballons d’essai : et pourquoi pas un referendum ? Avec des questions fielleuses – du type « souhaitez-vous un système de retraites plus équitable ? » – qui ne viseraient qu’à faire avaliser ses contre-réformes prévues de longue date. Un os à ronger électoral, qui contentera peut-être l’opposition parlementaire de gauche, de droite ou d’extrême droite, mais qui ne trompera pas les manifestants et leurs soutiens.

En parallèle, l’exécutif hausse le ton : Castaner déchaîne ses flics en leur promettant l’impunité à mots à peine couverts ; Belloubet, ministre de la Justice, demande aux juges de prononcer les peines maximales ; l’Assemblée adopte la « loi anti-casseurs », en fait une loi anti-manif, proposée par Les Républicains.

Le contre-pouvoir jaune est parti pour s’inscrire dans la durée

Ce contre-pouvoir jaune qui est en passe de se propager dans les entreprises, est bien parti pour s’inscrire dans la durée et pour tenir tête, à sa façon effrontée, au pouvoir des riches. Il a déjà ridiculisé Macron et mis à nu les oppositions de Sa Majesté.

Il a fait voir à des millions que derrière les pantins ridicules qui nous gouvernent, se cachent les puissances de l’argent, les licencieurs, les exploiteurs, qui ne connaissent pas l’impôt mais se gavent de subventions publiques et laissent les services publics s’effondrer. Il a montré le coût humain du maintien de cet ordre social inégalitaire dont les seuls remparts sont les flashballs et les grenades. En suscitant un « Grand Débat » dont tout le monde sait d’avance qu’il ne sortira rien, le mouvement a dévoilé l’impuissance des institutions de cette république faite pour les riches.

Tous les samedis, dès le 9 février pour l’acte XIII, continuons à descendre dans la rue

« Emmanuel Macron, on vient te chercher chez toi », scandent les manifestants. Allons aussi chercher « chez eux » la petite minorité de ceux qui profitent de sa politique : les PDG type Carlos Ghosn, les actionnaires dont les dividendes battent tous les records, les managers harceleurs et surpayés, les grands propriétaires immobiliers marchands de sommeil et leur entourage de petites frappes mafieuses à la Benalla.

Tous ensemble, oui !

Mots-clés Gilets jaunes , Politique