La ministre de la santé l’a confié au journal Libération la semaine dernière : d’après elle, à l’hôpital, tout va bien. La pauvre « en a assez du discours catastrophiste sur l’hôpital ». Pourtant, l’Envoyé spécial de jeudi dernier, dépeint un tout autre tableau : 120 000 patients ayant dormi sur des brancards faute de lits et de personnel pour les soigner depuis janvier (d’après le syndicat Samu-Urgences de France), déjà 9 suicides infirmiers, des soignants contraints de choisir entre plusieurs urgences vitales à cause du sous-effectif, des personnels broyés par la surcharge de travail... tout ça, c’est rien pour la ministre ?

Rien de choquant pour ceux, au gouvernement, qui orchestrent cette casse de l’hôpital... et de ceux qui le font tourner. Une vérité que des aide-soignantes du CHU de Rouen ont bien rappelé à Macron lors de sa visite en refusant de lui serrer la main : « Il faut des moyens pour la santé ! ».