« Huguette, 88 ans, avait froid. Elle a demandé une couverture, mais faute de moyens, elle a eu deux draps, dont un en papier. […] Jacques, 76 ans, faute de place en chambre simple, a transmis la grippe à ses deux voisins de couloir. […] Ahmed, 34 ans, faute de lit, a dormi dans le couloir sur un brancard. Mais il lui sera malgré tout facturé une nuit d’hospitalisation. […] »

Voici quelques unes des situations insoutenables que dénoncent, depuis plu-sieurs semaines, les grévistes de plusieurs hôpitaux lyonnais. Entamée aux urgences de Lyon Sud le 22 janvier, la grève est vite devenue contagieuse : urgences d’Édouard Herriot, de la Croix-Rousse et maintenant de Saint-Luc-Saint-Joseph ! D’autres services se mobilisent également, profitant du vent de colère.

Alors que les économies imposées depuis des décennies dans les hôpitaux n’ont fait que dégrader les conditions de travail des personnels et l’accueil des malades, les hospitaliers ont dit « stop ! » et revendiquent du personnel, du matériel et des lits. C’est pour le moins une nécessité !