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Les millionnaires au pouvoir

lundi 8 janvier 2018

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a de quoi se féliciter des premiers mois de Macron : pour elle, la suppression de l’impôt sur la fortune, ce seront 49 000 € économisés en 2018. Pour les autres ministres millionnaires (ils sont douze en tout), l’année doit bien commencer aussi.

Bonne année les riches !

Que les gouvernements gouvernent pour les riches, ce n’est pas nouveau. Mais celui-là ne cherche même pas à s’en cacher.

Au classement du niveau de vie des 1 % les plus riches dans l’Union européenne, la France est deuxième derrière la Norvège. Au classement mondial des milliardaires de Bloomberg, le français Bernard Arnault arrive 6e, avec une fortune de plus de 60 milliards de dollars (soit 20 milliards de plus que l’année précédente). Les « experts » parlent de 2017 comme d’une « belle année boursière », riche en dividendes et profits.

Et pour assister les riches, il faut bien prendre aux pauvres. La hausse de la CSG, en ce début 2018, va signifier une substantielle perte de revenus pour de nombreux retraités. Les tarifs du gaz grimpent : 7 % de hausse. Même le prix des timbres s’envole (de 4,7 %). Le Smic, pas du tout : sa hausse au 1er janvier est de 18 € brut par mois, c’est-à-dire 1,24 % seulement.

Faciliter les licenciements, s’en prendre aux chômeurs

Cela va de pair avec toutes les attaques contre les travailleurs mises en œuvre par Macron. Les mesures des ordonnances travail visent, entre autres, à rendre les licenciements plus faciles, à bon marché, pour le plus grand profit des actionnaires. Jusqu’à inventer les « ruptures conventionnelles collectives » qui, d’après la ministre Pénicaud (ancienne DRH de Danone), auraient le mérite d’éviter le « traumatisme du licenciement ». Autant dire qu’il s’agit d’un moyen pour les patrons de se débarrasser de salariés et à moindres frais.

En même temps, le gouvernement prépare une réforme de l’assurance chômage pour soumettre les demandeurs d’emplois à plus de contrôles et les contraindre à accepter n’importe quel emploi. Une façon d’exercer une pression supplémentaire à la baisse sur les salaires.

Haro sur les plus pauvres !

Les plus vulnérables ne sont pas du tout épargnés par le gouvernement. Plus personne à la rue avant la fin 2017, avait promis Macron en juillet. Une promesse restée sans lendemain, comme l’ont rappelé avec force les associations à la fin de l’année écoulée. Le ministre Christophe Castaner n’a pas hésité à rendre les SDF responsables de rester à la rue, car « ils refuseraient d’être hébergés ». « Ça suffit, maintenant », lui a répondu la Fondation Abbé Pierre.

Les migrants sont aussi une cible du gouvernement. Au harcèlement policier permanent et aux procès contre ceux qui viennent en aide aux migrants, se rajoute un projet de loi en préparation durcissant encore les conditions d’accès au droit d’asile et multipliant les possibilités d’expulsions. Au point que Christian Estrosi, le maire LR de Nice et ancien ministre de Sarkozy, a affirmé que, sur cette question, la droite n’était jamais allée aussi loin que Macron.

Nos vœux pour 2018

Puisque c’est la période des bonnes résolutions, en voici une pour 2018. Celle de préparer la riposte du monde du travail. D’être aussi fermes dans la défense de nos intérêts de travailleurs que Macron et son équipe l’est pour ceux des patrons et des riches.

Il y a cinquante ans, en mai 1968, la grève générale faisait trembler De Gaulle. Il y a encore plus de raisons de se battre en 2018 !

Mots-clés Emmanuel Macron , Politique