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Macron et Trump : le bal des affreux !

lundi 17 juillet 2017

Après Poutine à Versailles, Trump sur les Champs-Élysées : lors des cérémonies du 14 juillet, Trump et Macron ont affiché une complicité touchante. Trump, le calamiteux d’hier, est aujourd’hui mis à l’honneur. Une belle occasion pour Macron de s’afficher comme l’allié privilégié de la première puissance mondiale.

Au bonheur des marchands d’armes

Lors du traditionnel défilé militaire, les deux dirigeants ont assisté à la promotion des machines à tuer de l’armée française vendues par Dassault, Thalès et compagnie. Marchands d’armes qui se portent à merveille et se frottent les mains au vu de la multiplication des tensions et des conflits dans le monde. Ils peuvent en tout cas compter sur la fidélité d’un de leurs meilleurs clients, l’État français. Et cela ne va pas s’arrêter de sitôt puisque Macron, en dépit de la polémique avec son chef d’état-major, a annoncé une augmentation du budget de l’Armée pour 2018.

La « liberté » de se faire bombarder

Pour justifier cet étalage militaire, Macron a présenté l’armée française comme « l’armée de la liberté et des droits ». À croire que les armes françaises tirent des fleurs ou des balles en mousse. Drôle de liberté que l’État français a exportée lorsqu’il a armé les génocidaires au Rwanda en 1994 !

Plus récemment, l’État français s’est plié en quatre pour que Dassault puisse vendre ses Rafale au dictateur égyptien Al-Sissi. Dictateur dont l’ONG Human Rights Watch décrit les pratiques : disparitions forcées, détentions de milliers d’opposants politiques, actes de tortures… Aussitôt élu, Macron a annoncé la poursuite de la « coopération militaire et sécuritaire » avec Al Sissi. La liberté n’a qu’à bien se rhabiller.

Cette liberté a également un goût étrange pour les populations civiles de Syrie et d’Irak, piégées entre la barbarie de Daech et celle des bombes de la coalition dirigée par les États-Unis et à laquelle participe la France. Bombes qui ont fait des centaines de victimes civiles au minimum et qui contribuent à détruire toujours plus ces deux pays. À Mossoul et à Rakka, où des centaines de milliers de civils sont coincés, la coalition a notamment utilisé des obus au phosphore blanc qui provoquent des brûlures atroces.

Les guerres impérialistes comme terreau du terrorisme

C’est autour de la prétendue « lutte contre le terrorisme » que s’est scellée la lune de miel entre Trump et Macron. Elle justifierait toutes les interventions guerrières et leur lot d’atrocités. Rappelons tout de même que c’est l’intervention occidentale en Irak en 2003, en mettant le pays à feu et à sang tout en y instrumentalisant les différences confessionnelles, qui a permis l’essor de Daech dans la région.

Et si aujourd’hui Daech perd pied sur un terrain militaire en Syrie et en Irak, les territoires « libérés » sont loin d’être sortis d’affaire. Selon Amnesty International, à Mossoul, l’armée irakienne et les milices qui l’accompagnent, soutenues par la coalition internationale, se sont rendues coupables d’exactions voire de crimes de guerre sur les populations locales. Pour Trump et Macron, la liberté est décidément une valeur à géométrie variable…

Tout comme Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande avant lui, Macron, avec sa politique guerrière, ne défend en rien la paix et la liberté dans le monde. La France capitaliste essaie d’élargir sa place au soleil dans le concert des puissances impérialistes afin de protéger les intérêts de ses multinationales, à commencer par celles de l’énergie ou de l’industrie de l’armement.

Pour, entre autres, veiller sur les ports, routes et voies ferrées de l’empire Bolloré en Côte-d’Ivoire et en Guinée, garantir le pillage des ressources en uranium du Niger par Areva, ou les parts de marché de Total au Moyen-Orient, l’État français et son armée répondent toujours présent.

Mots-clés Daech (Etat islamique) , Donald Trump , Emmanuel Macron , Impérialisme , Politique