Yémen : trois entreprises tricolores poursuivies pour « crimes de guerre »
Alors que la guerre au Yémen est présentée par l’ONU comme l’une des pires catastrophes humanitaires de ces dernières années, trois ONG, soutenue par Amnesty International (Mwatana for Human Rights, le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’homme et l’association Sherpa) mettent en cause la responsabilité d’entreprises françaises dans ce drame. Elles ont ainsi déposé une plainte pour « complicité de crimes de guerre », à l’encontre de Thales, Dassault et MBDA (filiale d’Airbus), les accusant de fournir des armes à la coalition emmenée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis « tout en sachant qu’elle commet des crimes de guerre depuis 2015 ». Ces armes sont largement utilisées contre les populations civiles. Par exemple, Dassault assure la maintenance et le service après vente de 59 Mirage achetés par les Émirats arabes unis lesquels se sont en outre portés acquéreurs de 80 Rafale en décembre dernier. La société MBDA France a exporté des missiles Storm Shadow et Scalp aux belligérants, alors que le groupe Thales leur a fourni un système de guidage de missiles baptisé Damoclès et Talios. Quant au très humaniste gouvernement français, il soutient à fond et avec fierté ses marchands de mort.
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