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Accueil > Éditos de bulletins > 2021 > janvier > 4

Vaccins : notre méfiance du gouvernement ne doit pas nous aveugler

59 % des Français prêts à se faire vacciner en août dernier, 54 % en octobre et… 40 % aujourd’hui (sondage Ipsos - Global Advisor) : fiasco de la « stratégie » gouvernementale pour convaincre de se faire vacciner ? Sans doute, mais surtout preuve de la défiance pour tout ce qui vient du gouvernement… On a envie de dire aux ministres : taisez-vous donc et laissez parler les gens compétents !

Les volte-face de l’exécutif

À ce jour, 516 vaccinations ont eu lieu en France, contre plus de 100 000 en Allemagne. Une lenteur qui a fait que beaucoup se sont demandé si la France disposait bien des vaccins, ou si la logistique associée était bien en place et qu’on ne nous rejouait pas l’affaire des masques. Nous n’en savons évidemment rien et tout est possible. En tout cas, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a bel et bien théorisé cette lenteur sur les plateaux, avant de devoir manger son chapeau et reconnaître qu’il fallait accélérer le rythme des vaccinations suite au virage de Macron sous le feu des critiques de tous les professionnels de santé ! Dur-dur d’être le porte-flingue d’un président versatile !

L’incurie du gouvernement ne doit pas nous empêcher de nous soigner !

Mais l’incurie du gouvernement n’est pas une raison suffisante pour assimiler défiance envers lui et défiance envers les vaccins.

Bien sûr, derrière les vaccins, il y a de gros intérêts financiers en jeu – Big Pharma n’est certainement pas dirigé par des philanthropes ! Mais c’est le cas de tout dans cette société capitaliste, et le fait, par exemple, que la vente de voitures produise de gros profits qui enrichissent les actionnaires de Renault et autres PSA ne nous empêche pas de conduire des voitures.

Les vaccins ont été produits en un temps record ? Non seulement il fallait faire vite face à une pandémie qui a paralysé le monde entier, mais, finalement, ces vaccins auront, dans les phases préparatoires, été bien plus testés que ne le sont habituellement la plupart des autres. Quant aux effets secondaires à long terme… c’est la même chose pour tous les vaccins. Et il faut tout de même rappeler que ces derniers ont fait reculer, et même disparaître dans un certain nombre de cas, des maladies mortelles qui faisaient des ravages avant le développement de la vaccination.

L’incompétence du gouvernement face à la maladie est structurelle

Tout le monde en a assez des masques, des « gestes barrière », des risques qu’on nous oblige à prendre en envoyant les gosses à l’école, en prenant les transports pour aller au travail, assez du métro-boulot-dodo ! Personne n’a envie de continuer ainsi, avec la menace de mutations du virus dont on ne sait pas jusqu’où elles peuvent conduire.

Alors, autant écouter la très grande majorité des spécialistes qui enragent de voir la façon dont, globalement, le gouvernement aura traité la pandémie, après avoir continué la politique de diminution des capacités hospitalières, et qui nous invitent à nous vacciner dès que possible en espérant que cela permettra d’éradiquer la maladie.

L’incapacité du gouvernement n’est pas qu’une affaire de personnes, même si ça compte. Elle est structurelle. Les ministres sont là pour assurer que les profits rentrent au mieux et enrichissent la bourgeoisie, nécessairement au détriment des classes populaires. Le reste – tout ce qui nous tient à cœur – non seulement ce n’est pas leur problème, mais, souvent, c’est leur politique qui crée misère et violences, pendant que les riches s’enrichissent.

Nous voulons quant à nous que les nôtres aient la meilleure vie possible. En bonne santé pour commencer. Alors, vaccinons-nous, mais n’oublions rien de l’incurie de ce gouvernement et du système qu’il défend. Gouvernement et système dont il faudra vraiment se débarrasser au plus vite !

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