Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 85, janvier-février 2013

Usines textiles Albany : Tables rondes des licenciements !

Mis en ligne le 28 janvier 2013 Convergences Entreprises

Dans les deux entreprises du groupe textile Albany (tissus techniques et textiles industriels), les plans de licenciement sont tombés : 75 sur 130 salariés à Saint-Junien (Haute-Vienne, près de Limoges) et 127 sur 227 à Sélestat (Bas-Rhin, près de Colmar).

Ces usines font pourtant des bénéfices : celle de Saint-Junien 4 millions en 2011 et autant en 2012. Mais la direction du groupe qui compte 4 300 salariés dans le monde est décidée à « restructurer » pour en faire encore plus. Pour « limiter » la casse, elle propose de reclasser 60 salariés dans l’usine qu’elle doit ouvrir en partenariat avec Safran (équipementier aéronautique) à Commercy dans la Meuse. L’objectif étant, comme à Saint-Junien et Sélestat précédemment, de bénéficier ainsi, encore et à nouveau, du fric des collectivités territoriales et de l’État.

Pour les salariés, c’est le coup de massue. L’écœurement qu’on licencie dans des usines aux carnets de commande pleins, super rentables grâce aux sacrifices consentis (salaires, charge de travail, etc.) ! Depuis la réunion du CCE dont ils n’attendaient rien de bon, ils sont convaincus que la direction va vers une fermeture des deux sites. Une partie espère que le gouvernement ne laissera pas faire cette saloperie. D’autres ont la colère sourde.

Le 18 décembre, deux cars sont partis de Saint-Junien et deux autres de Sélestat pour manifester à Paris leur soutien à la délégation syndicale qui rencontrait Montebourg, avec pour mandat : Pas un seul licenciement. À Bercy, les 160 manifestants se sont retrouvés parqués et contenus par les « robocops » de l’ère Hollande. C’est au coude à coude face aux forces de l’ordre que les salariés des deux sites se sont rencontrés pour la première fois ! Contents, malgré la piètre circonstance !

La délégation est sortie de l’entrevue avec Montebourg sans rien : plan maintenu par la direction ! Le seul acte « héroïque » du ministre a été de menacer Albany de ne pas recevoir d’aides de l’État pour l’usine de Commercy. Les délégations syndicales et élus locaux présents ont tenté de faire croire qu’il pourrait s’ensuivre un infléchissement du groupe Albany, mais c’est le doute qui domine. Le bras de fer continue…

20 décembre 2012, R.S.

Mots-clés : |

Imprimer Imprimer cet article

Abonnez-vous à Convergences révolutionnaires !

Numéro 85, janvier-février 2013